consultante périnatale lille

Je m’appelle Lou, je suis photographe et consultante périnatale et j’ai créé Lou(ve) Des Bois en 2022. Je suis aussi la maman d’un petit lutin né en août 2020. Passionnée de photo depuis toujours, fascinée par la naissance, animée par la transmission, j’ai un parcours égal à mon profil : riche et varié !

Là c’est moi, en 1996.

Tout commence un samedi de juin en 1994… Nan bon ok, on ne va peut-être pas remonter aussi loin. Résumons plutôt. Ma fascination pour la naissance remonte à l’enfance. À l’école primaire je rêve de devenir sage-femme. Puis je grandis, je découvre d’autres horizons, je veux être journaliste, puis photographe ou encore professeur des écoles. Tout un programme.


Je vous épargne le moi du collège, version gothico-punk/emo étrange, avec son look indescriptible et ses albums de Tokyo Hotel, je pense qu’on peut tous s’en passer.

Arrive le lycée et le bac Arts appliqués où la photo prend toute la place. Je décroche ce dernier grâce à une série de photos et une installation qui parle de la procréation et du lien entre la mère et l’enfant . C’est que ça me poursuit… Moi, je veux faire une école d’art en attendant de savoir ce que je vais faire de ma vie. Mais papa et maman disent que c’est pour les saltimbanques (les pâtes à la fin du mois, tout ça…). Ça sera donc une école de communication.

Les choses sérieuses commencent

Louve des bois consultante périnatale
Là, c’est moi et mon chéri en 2016

Alors donc, après des études en communication et marketing à Lille puis en management culturel à Paris et à Londres, je comprends vite que ce monde n’est pas pour moi. Enfin vite, tout est relatif, ça m’a quand même pris 5 ans et un master 2. Ces études m’offriront tout de même de jolies opportunités comme réaliser des rêves de gosse (je deviens journaliste le temps d’un stage de quelques mois et j’ai la chance de travailler dans un studio photo) et rencontrer mon mari (qui était donc mon prof d’anglais en études sup’ mais on ne s’étalera pas sur ce point 😂).

En parallèle de mes études et de mes premiers jobs, je travaille comme « nanny » dans une agence spécialisée (de 2011 à 2020) où je suis formées aux gestes de premiers secours et aux règles de sécurité et d’hygiène. Je m’occupe de familles en prenant soin des enfants et en allégeant le quotidien des parents. Je materne, j’éveille, je joue…Je vais même m’occuper d’une famille anglaise le temps d’un été. Et puis je réalise que j’adore ça. Les bébés et les jeunes enfants, aider les parents c’est mon domaine. Mais je me cherche toujours.

2018 est l’année où je remets sérieusement le pied à l’étrier de la photographie (ça se dit ça ?!). En rentrant de Londres, je fais une crise existentielle de la créativité. J’ai BESOIN de la créativité dans mon travail. Mais je m’éparpille. Je pars dans tous les sens, je ne trouve pas MON truc. Heureusement, la vie est bien faite et met sur mon chemin de chouettes personnes qui me permettront d’expérimenter et de replonger tête la première dans la photographie. Et que ça m’avait manqué bordel ! Je continue sur ma lancée, tantôt argentique, tantôt numérique. J’explore, je commence à me créer un réseaux, je trifouille, je cherche… toujours.

En 2019, la magie des chemins détournés me mèneront à un poste de professeure des écoles ! Je deviens alors contractuelle. Je m’éclate, j’enseigne, je transmets, j’aide les petits à devenir autonomes, à prendre confiance en eux, à être curieux… à devenir grands. Je me forme, j’explore les pédagogies alternatives, transmettre me passionne, les enfants me fascinent.

Et puis je tombe enceinte. Ca y est! Ce rôle que j’ai attendu toute ma vie, je le touche du bout des doigts. Je suis émerveillée, heureuse, pleine de reconnaissance envers la vie. Et je déchante assez rapidement. Entre les nausées permanentes, la fatigue et l’explosion cérébrale et émotionnelle, je comprends tout de suite qu’être enceinte ne va pas être une partie de plaisir pour moi. Haut les coeurs (c’est le cas de le dire), ça ira mieux dans quelques semaines.

ET PAF ! Le Covid…

Putain celui là, je l’ai pas vu venir.

Quand je tombe enceinte 3 mois plus tôt il n’existe pas, on n’en a jamais entendu parler. Je suis tétanisée à l’idée de donner naissance à mon enfant dans ce monde en furie. On en parle, on s’informe, on s’instruit, on voit évoluer les conditions d’accouchements en structure. Et on décide que c’en est trop. On va accoucher à la maison.

shooting femme enceinte lille
Là, c’est moi et mon colocataire intérieur ❤️
immortalisés par Caroline Robi

On trouve une sage-femme après plusieurs semaines de recherches. Il n’y en a pas dans le Nord donc on déménage dans le Sud dans la maison familiale. Entre un accouchement seule et masquée dans une ambiance pourrie ou ensemble et serein dans notre foyer, pour nous le choix est vite fait, la question est vite répondue comme dirait l’autre. On passe les deux trimestres suivant à tout apprendre de l’accouchement physiologique. On se la joue premier de la classe. Je dévore tous les livres sur le sujet, je rencontre d’autres sages-femmes qui pratiquent l’AAD pour en apprendre davantage, je me documente, j’écoute des podcasts. Et déjà, j’entame un voyage qui me mènera à la Lou(ve) des bois que je suis aujourd’hui.

Je prends conscience de la situation générale des parturientes en France. Les sages-femmes sont débordées, les maternités surchargées, les naissances ne sont souvent pas respectées. Je comprends alors que mon propre accouchement est un acte militant. Je suis révoltée et décide d’adhérer à l’APAAD (Association Professionnelle de l’Accouchement Accompagné à Domicile) et au CDAAD (Collectif de Défense de l’Accouchement à Domicile) pour soutenir les sages-femmes et aider les futurs parents. On affronte le corps médical maladroit et parfois blessant, intrusif voire méchant. On nous entend mais on ne nous écoute pas. On tente de nous faire peur pour nous faire faire marche arrière, on nous parle de risques, on nous culpabilise. Mais on ne nous dit jamais qu’on a le choix.

Et le jour J arrive. On vit la plus belle des expériences. Une naissance magique, transcendante, explosive d’amour et d’ocytocine, grandiose, puissante, intense… J’accouche de mon lutin dans l’eau, en compagnie de notre sage-femme et de notre doula.


L’article sur l’AAD et les raisons de notre choix sont à découvrir ici

Ma naissance de mère engagée et celle de Lou(ve) Des Bois

On décide de profiter du Covid (faut bien y trouver des avantages) de ralentir et de prendre le temps de vivre avec notre tout-petit. On va prendre une claque phénoménale. Malgré un accouchement idyllique, le post-partum va nous faire l’effet d’un violent retour de branche dans la face. Le post-partum quoi, mais avec des débuts d’allaitement chaotiques, des freins restrictifs buccaux (et tout le foutu business abusif qui va avec), des professionnels de santé pas toujours formés ou à l’écoute… Tout ça me met davantage sur la voie de l’accompagnement. Je le déplorais déjà depuis plusieurs années, mais cette fois je l’expérimente. Il y a un déficit énorme et un besoin indéniable d’information et d’accompagnement pour les mères et les jeunes parents.

Après presqu’une année de pause, on rentre dans le Nord, je reprends le travail avec envie. Mais depuis le Covid tout a changé. Tout n’est que protocole sanitaire et règlements absurdes à infliger aux enfants. Ne parlons même pas des conditions de travail des profs, il y a de quoi remplir un blog entier. Je n’y arrive plus. Je me retourne et me rends compte de tout ce qu’on a traversé jusque-là, de tout ce sur quoi je me suis formée pour faire face, me retrouver parfois à en savoir plus sur le sujet que les pros en face de moi… Et je chemine, ça me travaille depuis trop longtemps. Je dois faire quelque chose de tout ça. La graine « Lou(ve) des bois » commence à germer dans mon esprit.

Je trouve un CDI en tant que conseillère de vente dans une petite boutique indépendante de jeux/jouets et puériculture « en attendant ». Je passe mes journées à conseiller des femmes enceintes sur les achats utiles, à leur apprendre comment proposer des activités d’éveil à bébé, à les rassurer, à leur donner des ressources. Je leur parle d’allaitement, de portage, de cododo, de maternage… et je comprends que c’est le moment. J’entame une formation chez Mère et Monde pour valider mes acquis, en apprendre davantage et être certifiée consultante périnatale. Je les choisis eux parce qu’ils sont au Canada et que ce pays a facilement 20 ans d’avance sur nous question périnatalité et obstétrique. Quand je démarre les cours, c’est une évidence. Je suis à ma place.

Louve des bois
Et là, c’est moi en Lou(ve) Des Bois et mon colocataire de 26 mois
Photo Noalie Photographie

Ça m’aura pris 10 ans. 10 longues années de détours et de chemins de traverse pour y arriver. Le savoir c’est le pouvoir et je veux mettre mes connaissances et mes expériences au profit des (futurs) parents. Le jour du 2e anniversaire de mon lutin, j’accouche de mon deuxième plus beau bébé : je donne naissance à Lou(ve) Des Bois et je deviens photographe et consultante périnatale.

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